Méditation active élargie (MAÉ)

« La voie n’existe pas. Chaque pas est la voie [i]… » C’est ce qu’aimait répéter un moine zen de qui j’ai reçu l’enseignement au Japon.

Le terme méditation peut prendre diverses formes et plusieurs sens selon les différentes philosophies ou religions.  Mon expérience personnelle et professionnelle m’amène à y voir un sens à la fois passif et actif, oriental et occidental, une reliance universelle sans dogme, à l’intérieur du cadre des lois naturelles.

La méditation active comprend deux parties :

Partie 1

L’assise en silence pour se poser. Cette assise se fait selon les capacités de chacun : sur une chaise, un banc de méditation, un coussin de méditation, et même couché si tel est le seul point de départ pour certains.

Se poser, si on mesure cet état par des volumes pulmonaires, nous conduit à ce qu’on appelle l’état d’équilibre entre la pression d’expansion du thorax et la pression de rétraction du poumon, c’est-à-dire la CRF.  C’est la position de relaxation fondamentale à partir de laquelle un effort peut être fait avec le moins de tensions parasites possibles.

Le but n’est pas de souffrir ou d’atteindre l’illumination. Si des pensées, des tensions, des douleurs surviennent et empêchent de se poser, c’est le temps de passer à la seconde phase.

Partie 2

À partir de la position assise en silence, il s’agit de pratiquer une posture qui permettra d’expirer le plus à fond possible, après avoir lâché prise, de manière à aller chercher la plus grande inspiration possible. C’est le sens que je donne à lâcher prise : lâcher les tensions et toutes leurs significations, et reprendre quelque chose de plus « juste » en conformité avec « le Soi, l’esprit, le Souffle sacré».

Cela permet de prendre conscience de nos points forts et de nos limites à se transformer, pour ensuite pouvoir mettre en pratique ce « lâcher prise » dans le quotidien. La partie passive permet que le lâcher prise se fasse de lui-même et, par la suite, une action juste avec une tension juste permettra de conclure un cycle de transformation. Cela ne veut surtout pas dire d’attendre que les choses se fassent d’elles-mêmes !